Le Lucane Cerf-Volant

Le Lucane Cerf-Volant (Lucanus cervus)



Statut de protection

  • Directive "Habitats" : annexe II
  • Convention de Berne : annexe II


Description

La taille des adultes de ce coléoptère varie de 20 à 50 mm pour les femelles et 35 à 85 mm pour les mâles.
 

Adultes : le corps est de couleur brun-noir ou noir. Chez le mâle, la tête et plus large que le pronotum et pourvue de mandibules brun-rougeâtres de taille variable (pouvant atteindre le tiers de la longueur du corps) rappelant des bois de cerf. Le dimorphisme sexuel est très important. Les femelles ont un pronotum plus large que la tête et des mandibules courtes.

Larves : il existe trois stades larvaires (des stades surnuméraires ne sont pas exclus compte-tenu du polymorphisme de l’espèce). La larve est de type mélolonthoïde. Sa taille peut atteindre 100 mm pour 20-30 g au maximum de sa croissance.

Biologie de l'espèce



Régime alimentaire : la larve de Lucanus cervus est saproxylophage. Elle consomme le bois mort, se développant dans le système racinaire des arbres et dans les souches. Essentiellement liée aux chênes (Quercus), on peut néanmoins les rencontrer sur un grand nombre de feuillus : Châtaignier, Cerisier, Frêne, Peuplier, …
 

 

Cycle de développement : la durée du cycle de développement de cette espèce est de cinq à six ans, voire plus. Les œufs sont déposés à proximité des racines au niveau de souches ou de vieux arbres. La biologie larvaire est peu connue. Il semble que les larves progressent de la souche vers le système racinaire et il est difficile d’observer des larves de dernier stade. L’espèce se nymphose à l’automne et l’adulte passe l’hiver dans une coque nymphale (Luce J.M. 1997).
 

La période de vol des adultes mâles est relativement courte, aux alentours d’un mois. Les adultes de Lucanus cervus sont observés de mai-juin à août.
 

Dans le nord de son aire de répartition, les adultes ont une activité crépusculaire et nocturne.

Facteurs écologiques - Habitats



L’habitat larvaire de Lucanus cervus est le système racinaire de souches ou d’arbres dépérissants. Cette espèce a une place importante dans les écosystèmes forestiers de par son implication majeure dans la décomposition de la partie hypogée des arbres feuillus.
 

L’espèce est également bien représentée dans les autres milieux où sont présents de vieux arbres : parcs, bocage, … les boisements trop humides, en revanche ne lui conviennent pas (milieu asphyxiant pour la larve). Sur le site, ce sont donc les boisements mésophiles à mésoxérophiles, linéaires (haies) ou en masse, présents en périphérie du marais qui lui conviennent.

 

Facteurs favorables


    
 
  • Maintien d’arbres âgés et sénescents, voire morts dans les haies et les boisements
  • Boisements traités en futaie ou taillis-sous-futaie à longue révolution, avec maintien de souches


Facteurs défavorables

  • Disparition d’arbres sénescents et âgés
  • Arrachage des souches ou traitement chimique accélérant leur pourrissement
  • Conversion des boisements en taillis simples
  • Coupes à blancs, trop fréquentes


 

Etat de conservation des populations et des habitats sur le site



D’assez nombreux contacts ont pu avoir lieu avec l’espèce. La plupart des boisements non inondables (ou exceptionnellement) de la périphérie du site accueille ou sont susceptibles d’accueillir ce coléoptère.

Si la population semble encore, néanmoins, assez modeste, les habitats favorables tendraient à augmenter (boisement spontané de terres non exploitées, nombreux boisements subissant peu d’intervention humaine).

Cette espèce est d’ailleurs commune en France contrairement aux pays du nord de l’Europe.

Enjeux



Espèce de référence. Espèce d’intérêt communautaire (Annexe II de la Directive Habitats – Faune –Flore) protégée au niveau européen (Convention de Berne).

Devant sa fréquence, des mesures visant à développer la population seraient sans doute superflues. Un maintien des potentialités d’accueil actuelles nous semble suffisant.

 

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En téléchargent le document d'objectif,  vous aurez la liste des espèces présents sur les marais de l'Erdre.